Ah ! Cette énergie !... Le jour n’est pas près de se lever où une prolifération moins inconsidérée du genre humain
le débarrassera tout naturellement du problème ! Entre-temps, force est de chercher des palliatifs.
Les HES s’y emploient entre moult autres centres de recherches. A l’IGT (Institut de Génie thermique)
d’Yverdon-les-Bains et par exemple, tout débuta par le constat que la plupart des gens connaissent mal et
les avantages des énergies renouvelables et que les métiers du bâtiment ne savent pas très bien comment
répondre à la disposition de la législation vaudoise, entrée en vigueur le 1er novembre 2006, selon laquelle
toute nouvelle construction ou grosse rénovation doit intégrer une part d’énergie renouvelable.

Un de ses ingénieurs, Nicolas Erbeau, a relevé le gant en créant la Sol-Air Concept Sàrl avec le soutien de
la HEIG-VD et du CeTT. Au nombre de ses partenaires figurent aussi, depuis juillet dernier la start-up Gitech,
 
qui entend rendre les énergies renouvelables plus compétitives en concevant des systèmes d’électricité
 spécialement adaptés, en puissance et en débit notamment, aux besoins spécifiques de ses clients, et
 le nouveau Laboratoire des Processus Thermiques (LPTherm) de l’IGT, qui a été mis sur pied pour l’exécution
de mandats dans le domaine de la formation, de l’inspection, du conseil et de l’expertise en matière d’efficacité,
de qualité et de sécurité des installations thermiques, industrielles en particulier.
Citons aussi la Société Electrique du Châtelard (SEC) à Vallorbe et CS Technique à Essertines.

Pour une utilisation rationnelle de l’énergie
Le nouvel entrepreneur, qui s’appuie sur quinze ans d’expérience, est bien déterminé à promouvoir les énergies
renouvelables et la rationalisation de la consommation énergétique dans le bâtiment, «ne serait-ce que pour
réduire les pertes engendrées par une mauvaise isolation ». Aussi souhaite-t-il mettre son enthousiasme et ses
compétences au service non seulement des PME, mais aussi des exploitations agricoles et des particuliers.
 
L’offre de la jeune entreprise aux industriels couvre déjà:
— l’évaluation des besoins en énergies, infrastructures, lignes de production et sécurité;
— l’élaboration de dossiers techniques, budgets financiers et soumissions;
— les dossiers de mises à l’enquête et la gestion complète des chantiers;
— les aménagements des lignes de production;
— les relations avec les instances étatiques (offices du travail, établissements cantonaux d’assurance,
    services des eaux, etc.);
— la conception clé en main pour l’aménagement des lignes de production et
des infrastructures (traitement de l’air, réseaux d’air comprimé, énergies, réseaux d’huile et filtrations,
protection incendie, gestion technique et financière des chantiers).

Très bien, pensez-vous, mais vouloir se développer aussi sur le marché privé n’est-il pas une ambition irréaliste,
car trop coûteuse pour les petits propriétaires?
— Pas si l’on prend en compte les gains à terme, vous répond Nicolas Erbeau.
Savez-vous que 8 m2 de panneaux solaires thermiques permettent de limiter
les émissions de C02 à raison d’environ 1 tonne par an?
Pour une villa, bien isolée, de 180m2 habitables, cela correspond sous nos latitudes à quelque 40% des besoins
énergétiques de chauffage!
Ces cinq panneaux solaires thermiques fournissent l’eau chaude et un chauffage d’appoint à une maison
         rénovée datant de la moitié du 19e siècle (Sol-Air Concept)

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De premières installations qui se visitent
Et le besoin semble réel. Sol-Air Concept était encore en phase de démarrage qu’elle avait déjà reçu des
mandats d’intégration de l’énergie solaire thermique dans les trois domaines qu’elle entend faire siens avec
un net accent sur les bâtiments individuels. Il s’agissait dans la plupart des cas de doter des  maisons
villageoises, parfois fort anciennes, ou des villas familiales d’une installation de panneaux solaires thermiques
couplée au chauffage au mazout ou au gaz naturel existant pour fournir à tout le moins l’eau chaude sanitaire
et souvent aussi un chauffage d’appoint.

Dans le domaine industriel, la jeune entreprise est en train d’asseoir sa réputation en ayant convaincu
Maille fer Instruments Holding à Ballaigues. Celle filiale du plus gros fournisseur mondial de la dentisterie
depuis la reprise, en 1955, du capital-actions de la célèbre société du Nord vaudois par le groupe américain
Dentsply a, en effet, mandaté la spin-off comme représentante du maître d’œuvre pour la gestion globale
de la construction et la mise en service d’une halle industrielle de 2’OOO m2 intégrant le concept énergétique
du bâtiment et des installations de production. Les 16m2 de panneaux solaires thermiques prévus fourniront
l’eau chaude nécessaire aux locaux sanitaires et à des machines de lavage, ainsi que d’appoint du chauffage
au gaz naturel. Le projet est en passe d’être achevé.
Chantier de la halle Dentsply Maillefer à Ballaigues, dont Sol-Air Concept a assuré la gestion globale.

                   
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Toutes ces installations peuvent être visitées sur demande.

Et ce n’est pas tout
Le solaire thermique n’est pas la seule énergie renouvelable à promettre un avenir aux start-ups qui se risquent
à prospecter le marché. Présente au 1er Salon suisse des énergies renouvelables et technologies nouvelles
Energissima, du 14 au 17 juin à Bulle, Sol-Air Concept voit depuis lors les demandes affluer pour la réalisation
d’installations relevant du solaire photovoltaïque. «C’est un résultat logique de la mise en place la future loi sur
le rachat de l’énergie photovoltaïque qui devrait prendre effet au 1 janvier 2008. relève Nicolas Erbeau.