Il
aimerait entrer dans l'Histoire
A l'heure des
75 ans
d'existence de Provins,
son directeur,
Roland
Vergères,
jette un regard sur le parcours de l'entreprise qu'il dirige depuis trois ans,
tout en réaffirmant son identité de coopérative au service des sociétaires.
Vous avez un outil performant prêt à affronter l'avenir. Quel regard sur le passé?
Si nous regardons la
situation économique de 1930 et celle d'aujourd'hui, force est de constater que
de nombreux
éléments existants sont identiques. Franchement ce n'est pas beaucoup mieux. Par
contre, ce qui s'est sérieusement
amélioré reste, sans conteste, l'aspect qualitatif. Des caissettes en bois
destinées à séparer la vendange,
aux vins médaillés d'aujourd'hui, Provins s'est positionné comme un réel
précurseur dans tous les domaines
Une démarche qualitative reconnue, assortie d'une solide politique de marketing, tout va bien pour vous?
Nous sommes armés,
c'est sûr. Mais il y a quelque chose qui me dérange dans ce canton. Nous venons
de vivre
une véritable révolution à l'échelon du réencépagement. Je le dis haut et fort,
c'est une très bonne chose.
Pourtant, nous voyons déjà fleurir des spécialités à des prix très bas.
J'ai l'impression que pour certains, seul compte le profit immédiat, au
détriment du long terme de la viticulture.