De la Suite dans les idées !                                           

 

Avec la fusion des caves, n'êtes‑vous pas devenu une sorte de société anonyme?

Cette fusion a permis la mise en place d'une structure plus simple, mais nous sommes fondamentalement à l'opposé de la philosophie d'une S.A. 
Nous n'avons pas de buts capitalistes, pas de dividendes à distribuer. Notre seul objectif est la rémunération de la vendange de nos sociétaires.

 

Cette forme n'est‑elle pas dépassée?

Dressons le parallèle entre la coopérative et la S.A. Le système des actions force à sortir le maximum de rendement pour rétribuer les actionnaires.
On achète donc le meilleur marché possible, pressure les fournisseurs. Ce n'est pas le cas de Provins qui se doit d'afficher un résultat positif
pour assurer la force de l'entreprise et la meilleure rétribution pour ses vignerons.

 

Au‑delà de cette différence «idéologique», quelle application pratique?

Il y en aurait beaucoup à décliner. Mais prenons l'exemple de la location des vignes de nos sociétaires. Il n'y a personne qui l'aurait fait
comme nous avons pu le faire. A part un cas, nous avons pris toutes les vignes, même des petits parchets.

 

Et demain?

Rien ne doit changer! Nous allons terminer la rationalisation en vue de n'avoir plus qu'une cave unique de vinification, tout en conservant des réceptions
de vendanges décentralisées pour nos fournisseurs. Le but de tous ces efforts tend, je le rappelle, à être encore plus compétitif en espérant payer plus la vendange.

 

ARIANE MANFRINO